Rochers du Playnet

Vendredi 25/02/2005, 0h15. Avec Olivier, départ de Grenoble pour Corrençon : ciel encore nuageux, allure lente par peur du verglas. Au passage à Lans-en-Vercors, -14° affichés...La nuit promet d'être fraîche, et lumineuse : le ciel est maintenant parfaitement étoilé, la pleine lune est bien au rendez-vous, on voit parfaitement toutes la crête du Moucherotte aux Moucherolles.

Au sortir de la voiture, il fait effectivement plus que frais. Vite s'habiller : gants, cagoule, quelques couches de vêtements, et surtout bouger pour ne pas geler sur place : il est 1h40, départ sur le GR91 pour rejoindre le premier objectif, la cabane de Carette.

Une fois de plus ? Beaucoup de souvenirs dans ce départ nocturne pour les rochers du Playnet, souvenirs d'autres visites ici. Cinq, en fait, si ma mémoire est bonne :
La première, dans la brume, pour en sortir bien après Carette et faire la montée finale sous le soleil couchant. C'est cette sortie qui m'a fait autant aimer le Vercors et son Balcon Est, les crêtes et les pas qui les franchissent !
Quelques mois après, une tentative déjà de faire un lever de soleil là-haut, tentative ratée. La neige fraîche et la nuit noire nous font nous perdre dans les bois entre Carette et le Grand Pot...le soleil s'est quand même levé dans un ciel bleu, mais on a vu cela depuis le GR, à quelques centaines de mètres de la voiture.
Plus de succès au mois de juin suivant, même de nuit un sentier est plus facile à suivre qu'une absence de traces dans la neige fraîche. Et le lever de soleil bien que beau ne fait pas le même effet en été qu'en hiver ! Je me rappelle ce jour-là une longue attente d'une heure au sommet atteint trop tôt, dans un froid vif pour la saison et notre équipement. Aujourd'hui il faudra ne pas aller trop vite...
Encore une fois, il y a deux ans, réveillon à Carette et une petite promenade par temps gris jusqu'au Grand Pot. Très bons souvenirs mais manque de soleil !

Bref, tout à l'heure si tout se passe bien, ce sera mon premier lever de soleil hivernal là-haut, cinq ans après ma première montée.